Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Il était une fois l'aqueduc de Bab El-Oued : retour sur un tableau de Fromentin par SADALLAH Fawzi

Publié par The Algerian Speaker sur 1 Juin 2016, 08:44am

Catégories : #HISTOIRE (KAN YA MAKAN FI KADIM AZAMANE

Il était une fois l'aqueduc de Bab El-Oued : retour sur un tableau de Fromentin par SADALLAH Fawzi

Ce que nous voyons dans ce tableau n'est pas un pont mais un aqueduc dans le tronçon qui traverse Bab el-Oued vers les quartiers de Bab Ejdid et la Rampe Valée pour alimenter ce «fahç » (banlieue) d'Alger, la Medina Al-Mahroussa Billah (la ville protégée par Dieu) en eau potable.

L'eau provenait de Bir Treria/Fontaine fraiche situe près du quartier dit al-Abiar (les puits - El Biar) sur les hauteurs d'Alger et limitrophe d'un site militaire crucial pour la défense de la ville à l'époque ottomane. Il s'agit du Bordj Moulay El-Hassan ou Fort l'Empereur qui était appelé également Bordj Boulila.

L'empereur dont il est question n'est d'autre, selon plusieurs sources historiques, que Charles Quint. Après avoir obtenu un succès dans son expédition contre Tunis en 1835 Charles Quint avait décidé de s'en prendre à Alger et avait réuni, en 1541 une flotte de 516 navires transportant un corps expéditionnaires de 23 500 hommes.

On connait les récits du légendaire Sidi Ouali Dada qui avait mobilisé la population d'Al-Djazaïr pour éviter la capitulation. Sidi Ouali Dada, selon cette légende, avait frappé un coup de bâton dans la mer en récitant des imprécations religieuses ce qui déclencha une tempête fatale pour la flotte de Charles Quint.

L'expédition destinée à prendre le contrôle de la méditerranée occidentale va tourner à la catastrophe. C'est cet évènement qui consacre définitivement la réputation d'Alger la "Bien Gardée par Dieu" (Al-Djazaïr al-mahroussa ou al-manṣura)

Le tableau où l'on voit l'aqueduc est l'œuvre du peintre orientaliste français Eugène Fromentin, l'amoureux du quartier Sidi Mhammed Echcherif de la Casbah d'Alger. C'est un document rare sur ce qu'était l'aqueduc de Bab El-Oued et de manière générale sur le réseau d'alimentation en eau potable d'Alger et de ses proches banlieues.

Le Morisque Tagarino M'âallam Moussa Aththighri Al-Andalouci fut un des plus importants rénovateurs et constructeurs du réseau hydraulique de la ville d'Alger durant la première moitié du 17ème siècle. Il venait de s'établir dans la ville de Sidi Abderrahmane comme beaucoup de Morisques expulses par la couronne espagnole entre 1609 et 1614.

Le réseau mis au point par ses soins, et les contributions diverses antérieures et postérieures, a continué à fonctionner à merveille jusqu'au début du 20ème siècle. M'âallam Moussa, et son fils ont mis fin à la pénurie d'eau à la casbah d'Alger en reliant les sources de Ain-Zabboudja, de Bir Traria, d'El-Hamma et de Oued M'ghassel (Frais-Vallon) à la ville de Sidi Ethaâlibi par un système de canalisation très développé pour l'époque.

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